LES GRANDES LIGNES

 

Le nom Les Genettes viendrait des genêts (Cytisus scoparius), le bel arbuste aux fleurs jaunes qui peuple les clairières et les bords de route, attesté par les documents de la baronnie de l’Aigle au XVIe siècle.

 

Le Chef Viking Rollon qui selon les sagas islandaises Heimskringla et Orkneyinga venait de la région de Møre en Norvège se lança à la conquête de nouveaux territoires à la fin du 9e siècle. Après batailles, pillages et connivence avec l’archevêque de Rouen et le roi franc Charles le Simple, Rollon se voit céder des terres en 911. L’actuelle commune des Genettes se trouve sur la frontière sud de ce territoire cadré grosso modo par les cours d’eau de la Bresle, de l’Epte et de l’Avre. La Normandie était née.

 

La situation géographique des Genettes est exceptionnelle, zone de frontière perpétuelle, à la frontière du comté du Perche sous le Royaume de France, et du duché de Normandie. Pour marquer et protéger cette frontière, les yeux aguerris remarqueront « les Fossés le Roy » creusés entre 1158 et 1168 sous l’ordre du duc de Normandie et roi d’Angleterre Henri II Plantagenêt, arrière petit-fils de Guillaume le Conquérant. Un travail colossal aura été nécessaire pour creuser les fossés, planter des arbustes épineux et ériger une palissade de bois. D’autres villages portent encore la marque de cette frontière dans leurs noms, comme Moulin-la-Marche, marche étant un ancien mot pour frontière. Après la guerre de Cents Ans, ces fossés ont perdu leur utilité défensive. 

 

Le lieu-dit Les Barres était sur la Route de la Diligence entre Mortagne-au-Perche et Evreux lorsque les routes goudronnées n’étaient pas encore d’actualité. Plusieurs relais de poste se trouvaient sur la commune pour que la diligence continue son chemin avec des chevaux reposés, et si vous continuez votre chemin jusqu’à la ville de l’Aigle, un ancien relais de diligences datant de 1618 a été reconverti en hôtel-restaurant: Le Dauphin.

 

Lors du premier recensement de 1793, la commune comptait 350 habitants pour baisser considérablement jusqu’à 88 habitants en 1975, et connaître un rebond démographique par la suite. 

UNE GRAPHIE CAPRICIEUSE

 

1545 Les Genitelz – Carte du Pays de Normandie par Jan Jolivet Père

1695 Les Genest – Carte Duché et Gvnt de Normandie par Sr Sanson

1717 Les Genetes – Carte de Normandie par Guillaume Delisle

1719 Les Genettes – Carte Gvnt Général de Normandie par B. Jaillot

1758 Les Genette – Carte du Gvnt de Normandie par G. Robert de Vaugondy

1848 Les Genettes – Carte routière de la Normandie par Eustache Hérisson

DES MOTS VIKINGS NOUS ENTOURENT 

Les vikings ont rapidement adopté la langue romane utilisée en Neustrie avant leurs arrivées, cependant certains noms d’origine norroise ont teinté le paysage de la Normandie actuelle, particulièrement au nord de la Normandie.

L’Aigle = son nom originel est BEC HAM, bec étant un ruisseau et ham une habitation. 

Cricqueboeuf = Kirkja (Cricque) pour église et Both (Boeuf) pour barraquement

Barville = Barr (lieu en hauteur)

Heugon = Helgi (le saint)

Landisacq = Landa Ysaac (territoire d’Isaac)

Chiffreteau = Sigfridr (nom propre) et Tot (ferme) 

Les points cardinaux Nordi Sudri Estri Vestri que tous les francophones utilisent chaque jour viennent de nos amis nordiques


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